J’ai eu mon diplôme en suivant des cours du soir. De jour, je travaillais sur des sites archéologiques.
J’imagine. Mais ce parcours de vie a tout de même mené à la création de mon entreprise, laquelle se targue de respecter depuis déjà 7 ans les normes du très sévère Code national du bâtiment, et de livrer des projets de qualité supérieure à ses clients.
Originaire de Bellefeuille, je me suis intéressé dès mon jeune âge à la construction. Mon quartier d’enfance était le lieu d’un boum immobilier, alors « visiter » des chantiers est vite devenu une « activité » en soit.
Parce que les gars de chantier ont été ben patients.
Euh, il n’y en n’a pas encore. Mais j’y arrive. Donc, le cégep a passé comme l’éclair (j’ai fait des sciences humaines sans math, mais cela reste entre nous). Ensuite, j’ai choisi d’aller m’asseoir sur les bancs de l’université pour me laisser emporter dans un univers fascinant, celui des études classiques.
Non, études classiques comme dans Grèce et Rome antiques. D’ailleurs, c’est en étudiant la destruction des bâtiments sur des sites archéologiques d’ici et d’ailleurs que j’ai mûri l’idée de parfaire mes connaissances en charpenterie-menuiserie.
Presque. Petite anecdote : mon directeur de maîtrise devait m’aider à déterminer le sujet de ma thèse, mais il m’a plutôt engagé pour effectuer des travaux de rénovation chez lui. Alea jacta est, aurait dit Jules César. Les dés étaient jetés. Tout en travaillant sur des sites archéologiques le jour, en soirée je suivais la formation en charpenterie-menuiserie.
Oui, la truelle, cet instrument si cher à l’archéologue, est bel et bien remisée.
Au début, j’avais dans l’idée de faire dans la restauration de bâtiments anciens. Mais ce n’est jamais arrivé. J’ai joué du marteau sur plusieurs chantiers du Grand Montréal. Par exemple dans une église de Verdun convertie en condos. Ou encore pour des studios de cinéma de la métropole.
Entre 2007 et 2012. Et la tâche était imposante : remettre en état un triplex plus que centenaire du Centre Sud à Montréal, et ce tout en travaillant ailleurs et en habitant dedans. Ouf. J’ai presque perdu tous mes amis dans cette aventure. Et mon ancienne blonde aussi.
J’ai pas perdu tous mes amis. Mais oui, c’est tough pour le couple les grands travaux.
Oui. En 2012, j’ai fait le grand saut. J’ai surtout travaillé à Montréal : des conversions de duplex en cottage, des rénovations majeurs, du commercial, des cliniques de santé. Par contre, ma première maison unifamiliale en tant que chargé de projet, c’était à Saint-Faustin-Lac-Carré [hyperlien vers Réalisations] près de Mont-Tremblant. Un projet qui impliquait un montage de parement de bois en pièce-sur-pièce, une belle technique ancestrale.
Le triplex de Montréal est vendu. Je me suis acheté une terre à Prévost dans les Laurentides et j’y ai construit une maison. Je travaille de plus en plus dans cette région.
J’ai pas tout dit.